RENAN LUCE

Ancien musicien classique, Renan Luce a suivi dix années de Conservatoire avant de se lancer en solo. Délaissant les structures complexes de ses illustres modèles, bifurque vers des musiques plus légéres [inspirées de Georges Brassens]. On retrouve certe des instruments de bases : les guitares, la contrebasse, l'orgue - mais aussi également une vaste palette d'instruments, de sons, d'écumes et d'atmosphèes qui embrasent certaines chansons, en dégoupillent d'autres, surprennent toujours par leur variété de timbres et de rythmes. Entre 17 et 26 ans, il circule de scène en scène, des petits bars parisiens au Zénith, en première partie du susnommé Bénabar. Il aime la poésie et la dérision, et puis chanter à s'en faire dérailler la voix des petites histoires étonnantes à l'intérieur desquelles on se sent immédiatemment à l'aise. Drôles et détachées, ses paroles reposent sur une description satirique du quotidien. Depuis qu'il laisse son imaginaire s'écarquiller au fil de sa plume, il ne connait plus l'angoisse de la feuille blanche, il lui arrive en revanche de se mettre à sa place [Je suis une feuille], où de tomber amoureux sans honte d'une femme de "lettre" qui ne lui était pas déstinée.

Ce "savoir doser", cette façon d'oser aussi des formes musicales nouvelles pour chacune ou presque des ses chansons - avec toutefois une tonnalité d'ensemble aérienne et acoustique, cette écriture saillante, déjà unique, font que Renan Luce en impose d'emblée.

[Le meilleur moyen de le découvrir reste cependant la scène, au cours de son " never ending tour " à lui.]

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